En Combien De Temps Part Une Mycose Vulvaire ?

Qu'est-ce qu'une mycose vulvaire ?

Une mycose vulvaire est une infection causée par le champignon Candida albicans, responsable de 85% des cas selon l'Institut Pasteur. Ce champignon devient pathogène lorsque l’équilibre de la flore vaginale est perturbé, souvent à cause de facteurs hormonaux, antibiotiques ou d’hygiène excessive.

Les symptômes les plus fréquents incluent :

• Démangeaisons intenses au niveau de la vulve.
• Brûlures ou douleurs lors de la miction ou des rapports sexuels.
• Pertes vaginales épaisses, souvent blanchâtres et inodores.
• Rougeurs et gonflements autour de la vulve.

Une étude du Collège National des Gynécologues Français (CNGOF) indique que 75% des femmes connaîtront au moins un épisode de mycose vulvaire au cours de leur vie.

Combien de temps dure une mycose vulvaire ?

Sans traitement

Une mycose vulvaire peut persister plusieurs semaines, voire des mois, si elle n’est pas traitée. Selon une étude menée par le CHU de Nantes, 73% des femmes non traitées voient leurs symptômes durer plus de 4 semaines. Dans certains cas, l’infection peut s’aggraver et provoquer des lésions chroniques douloureuses.

Avec un traitement antifongique

Heureusement, un traitement approprié permet une guérison rapide. Les délais varient selon le type de traitement :

• Ovules antifongiques (éconazole, clotrimazole) : 3 à 4 jours pour une disparition complète des symptômes.
• Crème antifongique (miconazole) : 6 à 7 jours pour une action efficace.
• Fluconazole oral (dose unique 150mg) : 2 à 3 jours pour une résolution des symptômes dans 89% des cas (HAS).

Quels sont les traitements les plus efficaces ?

Le traitement standard repose sur des antifongiques, prescrits sous différentes formes :

1. Traitements locaux

Les ovules vaginaux et crèmes antifongiques agissent directement sur la zone infectée. Selon une méta-analyse du British Medical Journal, les ovules d’éconazole (150mg) offrent un taux de guérison de 92% en 3 jours.

2. Traitement oral

Le fluconazole (150 mg en prise unique) est recommandé en cas de mycose récidivante ou sévère. Il agit en moins de 24 heures et assure une guérison complète en 72 heures.

3. Traitements complémentaires

L’intégration de probiotiques vaginaux (Lactobacillus rhamnosus et L. reuteri) réduit de 45% le risque de récidive selon une étude de l’Institut Pasteur.

Comment éviter les récidives ?

Selon la Société Française de Gynécologie, 40% des femmes souffrant de mycoses vulvaires auront une récidive dans l’année. Voici les meilleures stratégies pour éviter cela :

1. Adapter son hygiène intime

Utiliser un nettoyant intime avec un pH physiologique (entre 3.8 et 4.5) aide à maintenir une flore vaginale équilibrée. Une étude de l’ANSM montre que les savons alcalins augmentent le risque de récidive de 68%.

2. Éviter les facteurs de risque

• Privilégier les sous-vêtements en coton et éviter les vêtements trop serrés.
• Limiter la consommation de sucres, qui favorisent la croissance du Candida.
• Éviter l’usage prolongé d’antibiotiques sans prescription médicale.

3. Prendre des probiotiques naturels

Une supplémentation en Lactobacilles spécifiques diminue les récidives de 54% selon une étude randomisée du CNGOF.

Quand faut-il consulter un médecin ?

Si vos symptômes persistent après 7 jours de traitement, ou si vous présentez des récidives fréquentes (plus de 4 par an), une consultation médicale est nécessaire. Certaines infections comme la vaginose bactérienne ou des MST peuvent présenter des symptômes similaires.