Blog Pratique Anal

🏛️ Antiquité

Entre rituels, plaisir et pouvoir

Dans la Grèce et la Rome antiques, la pénétration anale n’était pas particulièrement taboue. Elle était pratiquée assez librement, souvent comme illustration de rapports de pouvoir et de statut social : l’actif (souvent plus âgé ou de statut supérieur) pénétrait le passif (plus jeune ou de statut inférieur).
Des objets d’art et des sculptures préhispaniques en Amérique latine témoignent également de la place du sexe anal dans diverses sociétés anciennes, bien avant la colonisation européenne.

🏹 Moyen Âge et Renaissance

De la tolérance à la condamnation

Avec l’avènement du christianisme, la sodomie devient synonyme de péché. Au Moyen Âge, toute pratique sexuelle en dehors de la procréation est condamnée par l’Église, et la pénétration anale est sévèrement réprimée, parfois jusqu’à la peine de mort ou la prison à vie.
La Renaissance ne change pas fondamentalement cette perception, même si certains textes et œuvres artistiques témoignent d’une sexualité plus variée dans les élites.

🌍 Époque moderne

Tabous persistants et évolution

Jusqu’au XXe siècle, la sodomie reste pénalisée dans de nombreux pays occidentaux. En France, la pratique n’est dépénalisée qu’à la fin des années 1970. Les stéréotypes persistent : la pratique anale est souvent associée à l’homosexualité masculine ou à une posture d’infériorité, des idées reçues qui marquent encore les mentalités

🌸 Aujourd’hui

Entre exploration, acceptation et diversité

De nos jours, la pratique anale est de plus en plus acceptée et explorée, aussi bien par les couples hétérosexuels qu’homosexuels. Les études montrent une nette augmentation du nombre de personnes ayant expérimenté le sexe anal en France : de 23,4 % des femmes en 1992 à près de 39 % en 2023, et de 29,6 % à plus de 57 % chez les hommes sur la même période.

La libération sexuelle, la visibilité LGBTQI+ et la démocratisation de la parole sur la sexualité contribuent à briser les tabous. Les idées reçues reculent, même si des stéréotypes persistent autour de la douleur, de l’hygiène ou de la masculinité. La pratique anale est désormais reconnue comme une source de plaisir et d’épanouissement pour de nombreux couples, indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle.