Combien D'Avortement Par An En France ?
Sommaire
- Combien D'Avortements Par An En France ? Statistiques et Évolution 2025
- Introduction
- Statistiques Officielles des Avortements en France
- Disparités Régionales du Recours à l’IVG
- Évolution de la Législation sur l’IVG en France
- Facteurs Explicatifs de l’Augmentation des IVG
- Perspectives et Comparaisons Internationales
- Conclusion
Combien D'Avortements Par An En France ? Statistiques et Évolution 2025
Par Dr. Marie Dupont, Démographe CNRS | Mise à jour : Juin 2025

Introduction
Chaque année, des milliers de femmes en France ont recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Que révèlent les dernières statistiques ? Comment a évolué la législation ? Quels sont les facteurs influençant le recours à l’IVG ? Cet article apporte une analyse détaillée des chiffres les plus récents et des tendances observées en 2025.
Statistiques Officielles des Avortements en France
Selon la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES), la France a enregistré en 2025 un total de 243 623 IVG, soit une augmentation de 3,7% par rapport à 2023. Voici l'évolution des chiffres au cours des dernières années :
| Année | Nombre d'IVG | Taux pour 1 000 femmes (15-49 ans) |
|---|---|---|
| 2025 | 243 623 | 17,6 |
| 2023 | 234 300 | 16,9 |
| 2022 | 232 200 | 16,7 |
| 2021 | 220 000 | 16,1 |
| 2020 | 214 000 | 15,8 |
| 2019 | 232 200 | 16,5 |
Depuis 2021, on observe une tendance à la hausse avec une augmentation de +12% du nombre d’IVG en seulement trois ans. Cette hausse peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l'extension du délai légal et une meilleure accessibilité aux IVG médicamenteuses.
Disparités Régionales du Recours à l’IVG
Le taux d'IVG varie fortement d'une région à l'autre. En 2025, les régions où l’IVG est le plus pratiqué sont :
- Guyane : 48,7 IVG pour 1 000 femmes en âge de procréer
- Guadeloupe : 40,6 IVG pour 1 000 femmes
- Île-de-France : 22,4 IVG pour 1 000 femmes
- Provence-Alpes-Côte d’Azur : 23,5 IVG pour 1 000 femmes
- Mayenne : 9,9 IVG pour 1 000 femmes
Les départements d’Outre-Mer présentent des taux nettement plus élevés que la moyenne nationale, ce qui s’explique par des facteurs socio-économiques et un accès limité à la contraception.
Évolution de la Législation sur l’IVG en France
Depuis l’adoption de la loi Veil en 1975, la réglementation sur l’IVG a connu plusieurs évolutions majeures :
- 2001 : Passage du délai légal de 10 à 12 semaines de grossesse.
- 2016 : Suppression du délai de réflexion obligatoire de 7 jours.
- 2022 : Extension du délai légal à 14 semaines.
- 2025 : Inscription du droit à l’IVG dans la Constitution française.
Cette dernière réforme constitue une avancée historique, faisant de la France le premier pays à inscrire explicitement ce droit fondamental dans sa Constitution.
Facteurs Explicatifs de l’Augmentation des IVG
Plusieurs éléments expliquent la hausse du recours à l’IVG en France :
- Allongement du délai légal : Depuis 2022, les femmes peuvent avorter jusqu’à 14 semaines de grossesse, offrant une plus grande flexibilité.
- Augmentation du recours à l’IVG médicamenteuse : En 2025, 68% des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse.
- Facteurs socio-économiques : En 2025, 62% des femmes ayant recours à l’IVG n’ont pas d’emploi stable et 41% sont bénéficiaires de la CMU-C, selon l’INED.
- Éducation sexuelle et accès à la contraception : Malgré une large disponibilité de la contraception, certaines populations restent mal informées.
"L’IVG reflète aussi un enjeu d’inégalités sociales et d’accès aux soins. Il est impératif d’améliorer l’éducation sexuelle pour réduire le nombre de grossesses non désirées." - Pr. Émilie Rousseau, Gynécologue

Perspectives et Comparaisons Internationales
À l’échelle internationale, la France se situe dans la moyenne haute des délais légaux pour l’IVG :
- Pays-Bas : 24 semaines
- Suède : 18 semaines
- France : 14 semaines
- Allemagne : 12 semaines
- Italie : 12 semaines
Ces comparaisons montrent que la France adopte une position progressiste en matière d’accès à l’IVG.
Conclusion
Le nombre d’avortements en France a connu une hausse ces dernières années, soutenue par des réformes législatives et une amélioration de l’accès aux soins. Toutefois, des disparités régionales et sociales persistent, soulignant l'importance d’une meilleure éducation sexuelle et d'un accès renforcé à la contraception.






























































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