Blog sur le Clitoris

Antiquité

Premières observations et tabous

Dans l’Antiquité, les médecins grecs et romains identifient le clitoris comme une structure distincte de l’anatomie féminine, mais son rôle exact reste flou. Certains textes évoquent sa fonction dans le plaisir sexuel, mais la sexualité féminine est globalement peu valorisée. En Égypte ancienne et dans d’autres cultures, il existe des pratiques de mutilation génitale féminine, signe d’un contrôle social sur le plaisir féminin.

Asie

Traditions et connaissances

Dans les traditions médicales indiennes et chinoises, la sexualité féminine et le plaisir sont parfois abordés, mais le clitoris n’est pas toujours explicitement nommé ou étudié. Le Kamasutra, par exemple, évoque l’importance du plaisir féminin, sans toujours détailler l’anatomie. Dans certaines cultures asiatiques, des pratiques de massage ou de stimulation sont reconnues, mais la compréhension anatomique précise du clitoris reste rare.

Moyen Âge et Renaissance

Oubli et redécouverte

Au Moyen Âge en Europe, la sexualité féminine est fortement réprimée par la morale religieuse. Le clitoris tombe dans l’oubli, voire est associé à la sorcellerie ou à la déviance. À la Renaissance, des anatomistes comme Realdo Colombo (1559) et Gabriele Falloppio (1561) redécouvrent et décrivent le clitoris dans leurs travaux, mais il reste entouré de tabous et de préjugés.

Époque moderne et contemporaine

Science, tabous et reconnaissance

Jusqu’au XIXe et XXe siècles, le clitoris est souvent ignoré dans les manuels d’anatomie. Ce n’est qu’à partir des années 1970, avec la révolution sexuelle et les mouvements féministes, que la recherche scientifique s’y intéresse vraiment. La structure complète du clitoris (y compris ses parties internes) n’a été cartographiée qu’en 1998 par la chercheuse australienne Helen O’Connell. Aujourd’hui, le clitoris est reconnu comme un organe exclusivement dédié au plaisir, composé de plus de 8 000 terminaisons nerveuses.