Faut Il Etre A Jeun Pour Psa ?
Sommaire
- Faut-il être à jeun pour un test PSA ?
- Introduction
- Qu'est-ce que le test PSA ?
- Faut-il être à jeun pour un test PSA ?
- Comment se préparer au test PSA ?
- Quand faut-il réaliser un test PSA ?
- Interprétation des résultats
- Alternatives et nouvelles approches du dépistage
- Conclusion
Faut-il être à jeun pour un test PSA ?
Article rédigé par : Dr. Jean Martin, Urologue | Dernière mise à jour : Juin 2025
Introduction
Le test PSA (Antigène Prostatique Spécifique) est une analyse sanguine essentielle pour le dépistage du cancer de la prostate et le suivi des maladies prostatiques. Une question fréquente parmi les patients est la nécessité du jeûne avant cet examen. Cet article, basé sur les recommandations officielles de l'Haute Autorité de Santé (HAS) et de l'Association Française d'Urologie (AFU), vous apporte une réponse claire et fondée scientifiquement.
Qu'est-ce que le test PSA ?
Le PSA est une protéine produite par la prostate et présente en faible quantité dans le sang. Son dosage permet d’évaluer le risque de maladies de la prostate, notamment :
- Cancer de la prostate : Le PSA est souvent utilisé dans le cadre du dépistage, bien que son interprétation doive être prudente.
- Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) : Une augmentation non cancéreuse du volume de la prostate.
- Prostatite : Une infection ou inflammation de la prostate pouvant provoquer une élévation temporaire du PSA.
Faut-il être à jeun pour un test PSA ?
Contrairement à d'autres analyses sanguines telles que la glycémie ou le cholestérol, le test PSA ne nécessite pas d’être à jeun. Vous pouvez donc manger et boire normalement avant votre prise de sang.
Cependant, certains facteurs influencent les résultats du test PSA et doivent être évités :
- Activité physique intense : Évitez le vélo, l’équitation ou toute activité sollicitant la prostate dans les 48 heures précédant le test.
- Rapports sexuels : L’éjaculation peut temporairement augmenter le taux de PSA. Il est recommandé d’éviter toute activité sexuelle dans les 48 heures avant l'examen.
- Manipulations médicales : Un toucher rectal récent, une biopsie de la prostate ou une cystoscopie peuvent affecter les résultats.
- Infections urinaires : Une infection peut entraîner un taux de PSA élevé. Si vous présentez des symptômes d’infection, reportez le test après un traitement approprié.

Comment se préparer au test PSA ?
Pour garantir des résultats fiables et éviter des faux positifs, suivez ces recommandations :
- Évitez les exercices physiques (vélo, course à pied) au moins 48 heures avant le test.
- Ne pas avoir de rapports sexuels dans les deux jours précédant l'analyse.
- Signalez à votre médecin tout traitement médicamenteux en cours, notamment ceux pouvant influencer le PSA (ex. : finastéride).
- Privilégiez un prélèvement matinal pour garantir une stabilité hormonale optimale.
Quand faut-il réaliser un test PSA ?
Les recommandations varient en fonction de l’âge et du niveau de risque :
- À partir de 50 ans : Pour les hommes sans antécédents familiaux.
- Dès 45 ans : Pour ceux ayant un risque plus élevé (antécédents familiaux de cancer de la prostate, origine afro-caribéenne).
- Sur avis médical : En cas de symptômes urinaires tels qu’une difficulté à uriner ou des douleurs pelviennes.
Interprétation des résultats
Les valeurs normales du PSA varient selon l’âge :
- Moins de 4 ng/mL : Généralement considéré comme normal.
- Entre 4 et 10 ng/mL : Zone grise nécessitant un suivi médical et éventuellement des examens complémentaires.
- Supérieur à 10 ng/mL : Peut indiquer un risque accru de cancer de la prostate nécessitant des investigations approfondies.
Toutefois, un taux élevé ne signifie pas nécessairement un cancer. De nombreux facteurs peuvent influencer les résultats, et seul un spécialiste peut interpréter correctement ces données en fonction de votre historique médical.

Alternatives et nouvelles approches du dépistage
La recherche évolue et de nouvelles méthodes de dépistage du cancer de la prostate sont en développement :
- Test PCA3 : Analyse génétique urinaire permettant d’améliorer la précision du dépistage.
- IRM multiparamétrique : Technique d’imagerie avancée pour identifier les lésions suspectes.
- Marqueurs sanguins complémentaires : Tests tels que le PHI (Prostate Health Index) aidant à affiner le diagnostic.
Conclusion
En résumé, il n'est pas nécessaire d'être à jeun pour un test PSA. Cependant, certaines précautions doivent être prises pour obtenir des résultats fiables, notamment éviter le sport intense, les rapports sexuels et certaines interventions médicales avant le test.
En cas de doute ou de résultats inhabituels, il est essentiel de consulter un médecin spécialiste qui pourra vous orienter vers les examens complémentaires nécessaires.
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