Comment Dépister La Gonorrhée ?

La gonorrhée est une <strong>infection sexuellement transmissible (IST)</strong> causée par la bactérie <em>Neisseria gonorrhoeae</em>. Elle peut toucher les organes génitaux, le rectum et la gorge. Selon l'OMS, on recense environ <strong>82 millions de nouveaux cas</strong> chaque année dans le monde.

Le dépistage est essentiel car <strong>50 à 80 % des femmes et 10 à 15 % des hommes</strong> infectés sont asymptomatiques. Sans traitement, la gonorrhée peut entraîner des complications graves comme l’infertilité ou une infection généralisée.

La transmission se fait principalement lors de <strong>rapports sexuels non protégés</strong> (vaginaux, anaux ou oraux). Elle peut aussi être transmise de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.

Le dépistage est recommandé pour :
Les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels.
Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).
Les personnes ayant eu des relations non protégées.
Les femmes enceintes à risque, pour éviter la transmission au bébé.

Les symptômes varient selon le sexe et la zone infectée :
<strong>Chez les hommes :</strong> Écoulements urétraux, brûlures en urinant, douleurs testiculaires.
<strong>Chez les femmes :</strong> Pertes vaginales anormales, douleurs pelviennes, saignements entre les règles.
<strong>Gonorrhée anale :</strong> Démangeaisons, écoulements ou douleurs rectales.
<strong>Gonorrhée pharyngée :</strong> Maux de gorge persistants, parfois asymptomatique.

Oui, c'est fréquent. Environ <strong>80 % des femmes</strong> et <strong>10 à 15 % des hommes</strong> infectés ne présentent aucun symptôme, d'où l'importance du dépistage régulier.

Les méthodes de dépistage incluent :
<strong>Test urinaire :</strong> recommandé pour les hommes et les femmes.
<strong>Prélèvements locaux :</strong> écouvillons du col de l’utérus, de l’urètre, de la gorge ou du rectum.
<strong>Test PCR :</strong> détecte l’ADN de la bactérie avec une haute précision.

Le dépistage est disponible :
Dans les laboratoires d’analyses médicales.
Dans les <strong>CeGIDD</strong> (Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic).
Dans certaines pharmacies et services de télémédecine.

Il est recommandé d’attendre <strong>au moins 5 à 7 jours</strong> après un rapport à risque pour que la bactérie soit détectable.

Non, le <strong>test urinaire</strong> est totalement indolore. Les prélèvements locaux peuvent être légèrement inconfortables, mais ne sont pas douloureux.

Les résultats sont généralement disponibles sous <strong>24 à 48 heures</strong> selon le laboratoire.

Consultez immédiatement un médecin. Le traitement repose sur une <strong>injection de céphalosporines</strong>, parfois combinée à un antibiotique oral selon les recommandations du CDC.

Oui, la résistance aux antibiotiques est en augmentation. Selon l’ECDC, <strong>40 % des souches</strong> testées montrent des résistances à certains traitements, d’où l’importance de suivre scrupuleusement les prescriptions médicales.

Oui, avec un traitement antibiotique approprié. Cependant, il est possible d’être réinfecté en cas de rapports non protégés avec une personne infectée.

Oui, un test de contrôle est recommandé <strong>7 à 14 jours après</strong> la fin du traitement pour vérifier l’élimination complète de l’infection.

Oui, l’infection ne confère pas d’immunité. Une personne guérie peut être réinfectée si elle est exposée à la bactérie à nouveau.

Sans traitement, la gonorrhée peut entraîner :
<strong>Chez les femmes :</strong> infection pelvienne pouvant mener à l'infertilité.
<strong>Chez les hommes :</strong> inflammation des testicules et rétrécissement de l’urètre.
Arthrite gonococcique et infections généralisées rares mais graves.

La prévention passe par :
L’utilisation systématique de <strong>préservatifs</strong>.
Le dépistage régulier en cas de partenaires multiples.
L’évitement des rapports non protégés avec une personne infectée.

Non, la transmission se fait exclusivement par contact sexuel ou de la mère à l’enfant durant l’accouchement.

Oui, c'est l'une des IST les plus répandues dans le monde. En France, le nombre de cas a augmenté de <strong>177 % entre 2012 et 2023</strong>, selon Santé Publique France.