Combien De Temps Dure Une Mycose Vaginal ?

Qu'est-ce qu'une mycose vaginale ?

La mycose vaginale, aussi appelée candidose vulvo-vaginale, est une infection causée par une prolifération excessive du champignon Candida albicans. Présente naturellement dans la flore vaginale, cette levure devient problématique lorsque l’équilibre vaginal est perturbé, entraînant des symptômes désagréables comme des démangeaisons intenses, des brûlures vaginales et des pertes blanchâtres épaisses.

Selon une étude publiée par MSD Manuals[1], 75 % des femmes connaîtront au moins un épisode de mycose vaginale au cours de leur vie, et environ 40 % d’entre elles auront des récidives. Les principaux facteurs de risque incluent la prise d'antibiotiques, un déséquilibre hormonal, le diabète et le port de vêtements trop serrés[2].

Quelle est la durée d'une mycose vaginale ?

Sans traitement

Une mycose vaginale non traitée peut persister pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Contrairement à une infection bactérienne, elle ne disparaît généralement pas d'elle-même. Une étude de la revue médicale Vidal[3] indique que sans traitement, la durée médiane d’une mycose vaginale est d’environ 23 jours, avec des symptômes fluctuants.

Avec traitement

La durée de la guérison dépend du type de traitement utilisé. Selon les recommandations du Collège National des Gynécologues Français[4] :

• Traitement local : Les ovules antifongiques et les crèmes (clotrimazole, éconazole) permettent une guérison en 3 à 7 jours.
• Traitement oral : Une dose unique de fluconazole (150 mg) élimine généralement l'infection en 1 à 2 jours.

Pour les mycoses récidivantes (≥4 épisodes/an), un traitement prolongé peut être nécessaire. De nouveaux antifongiques comme l’ibrexafungerp et l’oteseconazole montrent une efficacité accrue contre les souches résistantes[5].

Comment accélérer la guérison et éviter les récidives ?

Maintenir une bonne hygiène intime

Une bonne hygiène intime est essentielle pour prévenir et traiter efficacement les mycoses vaginales. Selon une étude de la Revue du Praticien[6], adopter ces habitudes réduit de 48 % le risque de récidive :

• Utiliser un gel lavant doux au pH physiologique.
• Éviter les douches vaginales qui déséquilibrent la flore intime.
• Privilégier les sous-vêtements en coton et éviter les vêtements trop serrés.

Renforcer la flore vaginale

La flore vaginale joue un rôle clé dans la prévention des infections fongiques. Des études cliniques montrent que la prise de probiotiques contenant Lactobacillus rhamnosus GR-1 et Lactobacillus reuteri RC-14 réduit les récidives de 54 %[7].

Que faire en cas de mycose vaginale persistante ?

Si les symptômes persistent malgré un traitement, il est crucial de consulter un médecin. Selon les recommandations du Vidal[3] :

• Une mycose non résolue après 7 jours sous traitement nécessite une évaluation médicale.
• Les femmes enceintes doivent éviter le fluconazole oral et privilégier les traitements locaux.
• Les personnes immunodéprimées (VIH, diabète non contrôlé) sont plus à risque de complications.

Peut-on prévenir complètement les mycoses vaginales ?

Il est difficile d’éliminer totalement le risque de mycose vaginale, mais certaines mesures permettent de réduire considérablement leur apparition. Selon une étude menée par Saforelle[8] :

• Un régime alimentaire pauvre en sucres (<30g/jour) diminue le risque de 38 %.
• Le port de sous-vêtements en coton biologique réduit l’humidité de 63 %.
• Éviter l’usage répété de savons agressifs et de lingettes parfumées.