Comment Se Passe Un Examen De La Prostate ?
Sommaire
- Comment Se Passe Un Examen De La Prostate ?
- Pourquoi réaliser un examen de la prostate ?
- Les différents types d'examens de la prostate
- Le toucher rectal
- Le dosage du PSA
- Fiabilité des examens de la prostate
- Le dépistage du cancer de la prostate : Avantages et inconvénients
- Avantages
- Inconvénients
- Faut-il se faire dépister ?
Comment Se Passe Un Examen De La Prostate ?
Dernière mise à jour : Juin 2025 - Cet article a été rédigé avec l'aide de sources médicales fiables (Institut National du Cancer, Haute Autorité de Santé, Association Française d'Urologie).
Pourquoi réaliser un examen de la prostate ?
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme en France, représentant environ 25 % des cancers masculins détectés[1]. En 2018, 59 885 nouveaux cas ont été diagnostiqués et près de 9 200 décès ont été enregistrés en 2021[2].
La majorité des cancers de la prostate évoluent lentement et restent asymptomatiques pendant des années. Un dépistage précoce permet d’identifier les cas nécessitant une prise en charge rapide, augmentant ainsi les chances de guérison (taux de survie à 5 ans estimé à 93 %)[2].
Un examen de la prostate est recommandé :
- À partir de 50 ans pour les hommes sans facteur de risque.
- Dès 45 ans en cas d’antécédents familiaux ou d'appartenance à une population à risque (hommes afro-caribéens notamment)[3].
Les différents types d'examens de la prostate
Le toucher rectal
Le toucher rectal est l'examen clinique de référence permettant d'évaluer la taille et la texture de la prostate. Il est réalisé par un médecin qui introduit un doigt ganté et lubrifié dans le rectum.
Données clés :
- Durée de l'examen : 30 secondes en moyenne.
- Sensibilité : 59 % pour la détection d’un cancer localisé[4].
- Permet d’identifier des nodules ou une asymétrie suspecte.
Bien que peu agréable, cet examen est essentiel pour orienter vers des tests complémentaires si nécessaire.

Le dosage du PSA
Le test PSA (Antigène Prostatique Spécifique) est une analyse sanguine qui mesure la concentration de PSA dans le sang. Une valeur élevée peut indiquer une hypertrophie bénigne, une inflammation, ou un cancer.
Seuils de PSA par tranche d’âge :
Âge | PSA normal (ng/ml) | Seuil d'alerte |
---|---|---|
40-54 ans | 0.6 - 0.7 | > 2.5 |
55-69 ans | 1.0 - 1.5 | > 4.0 |
70+ ans | 1.5 - 2.0 | > 6.0 |
Des taux de PSA élevés nécessitent une évaluation plus approfondie, notamment via une IRM multiparamétrique ou une biopsie ciblée[5].
Fiabilité des examens de la prostate
Aucun test unique ne permet d’affirmer avec certitude la présence d’un cancer. En cas de doute, divers examens complémentaires peuvent être demandés :
- IRM multiparamétrique : détecte des anomalies précises avec une fiabilité de 92 %[6].
- Biopsie prostatique ciblée : prélèvement tissulaire permettant de confirmer ou infirmer un cancer (précision de 89 %)[6].
Le dépistage du cancer de la prostate : Avantages et inconvénients
Avantages
- Détection précoce permettant une prise en charge efficace.
- Réduction du risque de complications graves et amélioration du pronostic.

Inconvénients
- Faux positifs : Environ 30 % des hommes avec un PSA élevé n’ont pas de cancer[5].
- Surdiagnostic : Certains cancers détectés n’évoluent jamais et ne nécessitent pas de traitement.
- Effets secondaires : Certains traitements peuvent entraîner des troubles érectiles ou urinaires.
Faut-il se faire dépister ?
Le dépistage du cancer de la prostate repose sur une décision individuelle, prise après discussion avec un médecin. Selon les recommandations de l’Association Française d'Urologie (AFU), une approche personnalisée est privilégiée en fonction des antécédents familiaux et des facteurs de risque[3].
Le dépistage systématique n'est pas recommandé chez les hommes de plus de 75 ans ou présentant une espérance de vie réduite[5].
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