Cause Endometriose ?
Sommaire
- Cause Endométriose ? Explications Scientifiques et Facteurs de Risque
- Qu'est-ce que l'endométriose ?
- Quelles sont les causes de l’endométriose ?
- 1. La théorie de la menstruation rétrograde
- 2. La transformation cellulaire (métaplasie cœlomique)
- 3. Le rôle du système immunitaire
- 4. Facteurs génétiques et prédisposition héréditaire
- 5. Influence des perturbateurs endocriniens
- Quels sont les facteurs de risque de l’endométriose ?
- Quels sont les symptômes de l’endométriose ?
- Comment diagnostiquer et traiter l’endométriose ?
- 1. Méthodes de diagnostic
- 2. Options de traitement
- Conclusion
Cause Endométriose ? Explications Scientifiques et Facteurs de Risque
Par Dr. Marie Lefèvre, Gynécologue-Obstétricienne, Membre de la Société Européenne d’Endométriose
Qu'est-ce que l'endométriose ?
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, pouvant affecter les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie, voire d'autres organes.
Cette maladie peut entraîner des douleurs intenses, des troubles digestifs et urinaires, ainsi que des difficultés à concevoir un enfant. Pourtant, malgré son impact sur la qualité de vie, son diagnostic est souvent tardif, avec un retard moyen de 7 ans entre l’apparition des premiers symptômes et la confirmation médicale.
Quelles sont les causes de l’endométriose ?
À ce jour, les causes exactes de l’endométriose restent inconnues. Cependant, plusieurs hypothèses scientifiques ont été avancées pour expliquer son développement.
1. La théorie de la menstruation rétrograde
C’est l’hypothèse la plus couramment évoquée. Selon cette théorie, une partie du sang menstruel contenant des cellules endométriales reflux à travers les trompes de Fallope vers la cavité pelvienne au lieu d’être évacué. Ces cellules s’implantent alors sur les organes abdominaux et commencent à proliférer.
2. La transformation cellulaire (métaplasie cœlomique)
Cette hypothèse suggère que certaines cellules péritonéales (présentes dans la cavité abdominale) pourraient se transformer spontanément en cellules endométriales sous l’effet de déséquilibres hormonaux ou d’agents inflammatoires.
3. Le rôle du système immunitaire
Un dysfonctionnement du système immunitaire pourrait empêcher l’élimination naturelle des cellules endométriales situées en dehors de l’utérus. Certains chercheurs ont identifié une altération des cellules Natural Killer (NK), qui jouent un rôle clé dans l’élimination des cellules anormales.

4. Facteurs génétiques et prédisposition héréditaire
Des études ont montré que les femmes ayant une mère ou une sœur atteinte d’endométriose sont 7 à 10 fois plus susceptibles de développer la maladie. Des variants génétiques spécifiques, notamment sur les gènes WNT4 et FN1, ont été identifiés dans des analyses de génome à grande échelle (GWAS).
5. Influence des perturbateurs endocriniens
Certains polluants environnementaux, comme le bisphénol A (BPA) et les dioxines, sont suspectés d’interférer avec le système hormonal et d’augmenter le risque d’endométriose.
Quels sont les facteurs de risque de l’endométriose ?
Bien que la cause exacte soit inconnue, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :
- Antécédents familiaux : une prédisposition génétique est fortement suspectée.
- Ménarche précoce : avoir ses premières règles avant 11 ans.
- Cycles menstruels courts : inférieurs à 27 jours.
- Règles abondantes et prolongées : durant plus de 7 jours.
- Exposition aux perturbateurs endocriniens : certains produits chimiques présents dans l’environnement.
- Indice de masse corporelle (IMC) faible : certains travaux suggèrent une corrélation avec un IMC inférieur à 18.
Quels sont les symptômes de l’endométriose ?
Les manifestations de l’endométriose varient selon les patientes, mais les symptômes les plus fréquents incluent :
- Douleurs pelviennes chroniques, souvent invalidantes.
- Dysménorrhée : règles particulièrement douloureuses.
- Douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie).
- Fatigue chronique, impactant la qualité de vie.
- Troubles digestifs et urinaires : ballonnements, diarrhée, constipation, douleurs en urinant.
- Infertilité : présente chez environ 30 à 50 % des patientes atteintes.

Comment diagnostiquer et traiter l’endométriose ?
1. Méthodes de diagnostic
Le diagnostic repose sur :
- Examen clinique : palpation gynécologique pour détecter des nodules ou des douleurs.
- Échographie pelvienne ou endovaginale : pour visualiser les lésions.
- IRM : pour une analyse plus détaillée.
- Laparoscopie : méthode chirurgicale permettant un diagnostic précis et parfois un traitement simultané.
2. Options de traitement
Le traitement dépend de la sévérité des symptômes et du désir de grossesse :
- Médicaments antalgiques : pour soulager la douleur.
- Traitements hormonaux : contraceptifs, progestatifs, agonistes de la GnRH.
- Chirurgie : pour retirer les lésions endométriosiques en cas de douleurs réfractaires.
- Approches complémentaires : alimentation anti-inflammatoire, ostéopathie, acupuncture.






























































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