Blog IVG

🏛️ Origines législatives

En France, l’avortement est interdit et sévèrement puni dès 1920, avec des peines allant jusqu’à la réclusion criminelle. La légalisation de la pilule contraceptive en 1967 marque un premier tournant, mais l’IVG reste clandestine, souvent pratiquée dans des conditions dangereuses. Les années 1970 voient la montée des revendications pour le droit à disposer de son corps, symbolisées par le « manifeste des 343 » femmes ayant avoué publiquement avoir avorté, et le procès de Bobigny qui sensibilise l’opinion.

Après de vifs débats parlementaires, la loi Veil, portée par la ministre de la Santé Simone Veil, est promulguée le 17 janvier 1975. Elle dépénalise l’IVG, autorisant toute femme se déclarant en situation de détresse à demander l’interruption de sa grossesse avant la fin de la 10e semaine. Cette loi, d’abord expérimentale, devient définitive cinq ans plus tard

🌸 Luttes, avancées et reconnaissance

L’IVG devient un droit fondamental, mais son accès reste longtemps encadré et parfois difficile. Les délais légaux sont progressivement allongés, passant à 14 semaines de grossesse (16 semaines d’aménorrhée) avec la loi de 2022. L’IVG est prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie, accessible sans autorisation parentale pour les mineures, et peut être réalisée de façon anonyme.

🌍 Constitutionnalisation et portée universelle

Le 4 mars 2024, la France devient le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution la liberté garantie d’avoir recours à l’IVG, consacrant ainsi un demi-siècle de mobilisations et de progrès. Ce geste historique fait de l’IVG un droit protégé face aux remises en cause et aux reculs observés ailleurs dans le monde.

💫 Aujourd’hui

Aujourd’hui, l’IVG est accessible jusqu’à 14 semaines de grossesse, par voie médicamenteuse ou instrumentale, y compris en téléconsultation. L’information, l’accompagnement et la lutte contre la stigmatisation restent essentiels pour garantir un accès égal et respectueux à ce droit.